L’économie sociale et solidaire (ESS) est un mode d’entreprendre guidé par l’intérêt général, qui met l’humain au centre du système. Ce modèle de création de richesses, matérielles, sociales, culturelles, privilégie des formes d’organisation collective et participative. La lucrativité est limitée, le versement de dividendes aux éventuels actionnaires ou aux sociétaires est très encadré. La majeure partie des marges et des réserves doit être réinvestie dans l’entreprise pour assurer sa pérennisation.

L’ESS se caractérise par son ancrage dans les territoires, son potentiel d’innovations sociales et l’hybridation de ses financements, publics et privés.

Les entreprises reconnues par la loi comme appartenant à l’ESS ont des statuts variés : associations, coopératives, mutuelles, fondations, entreprises commerciales dites solidaires ou sociales…  La majorité d’entre elles sont des associations.

 

En Île-de-France, l’ESS compte plus de 26 100 associations, mutuelles, fondations, coopératives et sociétés commerciales d’utilité sociale, soit près de 7 % des entreprises franciliennes. Elle salarie quelque 333 000 équivalents temps plein, soit environ 7 % des ETP franciliens.

Les secteurs les plus investis : l’action sociale, l’environnement, l’enseignement et la formation, la santé, les sports et loisirs, les arts et spectacles… Ils sont représentés par des entreprises de taille extrêmement variables. Tandis que des banques coopératives, des mutuelles de santé ou d’assurance salarient des milliers de personnes, des entreprises associatives peuvent n’avoir qu’un salarié.

 

BON À SAVOIR

  •  Economie circulaire : ce qui est considéré comme déchet dans l’économie traditionnelle est réutilisé, valorisé comme matière première pour fabriquer de nouveaux produits. Nombre d’entreprises de l’ESS travaillent dans le domaine de l’économie circulaire (recycleries, ressourceries, « repair cafés »…) au même titre que des entreprises classiques et marchandes.
    Mais beaucoup d’entreprises de l’ESS ne travaillent pas du tout dans ce domaine d’activité. Par opposition, l’économie linéaire correspond à une suite finie : production, transformation, distribution, poubelle.
  • Economie collaborative : en dépit de ce que pourrait supposer son nom, l’économie collaborative n’est pas synonyme d’économie sociale et solidaire.
    Ainsi, par exemple, certaines plateformes collaboratives relèvent de l’ESS (comme MyTroc), tandis que d’autres s’inscrivent dans une logique classique de profit (Uber, Blablacar…).
  • Économie des communs : Les communs, ce sont des ressources, immatérielles et matérielles (savoirs, numérique, semences, énergie, etc.) utilisées par une communauté d’usagers qui se dotent de règles de gouvernance.
    De nombreuses plateformes numériques sont déjà en ligne. Pour en savoir plus : http://coopdescommuns.org