C’est avec grande tristesse que nous avons appris le décès, le 12 juillet dernier, de Jean-Pierre Worms. Sociologue, homme politique et militant associatif, ses travaux et son engagement ont profondément marqué l’économie sociale et solidaire.
Chercheur au CNRS, Jean-Pierre Worms travaille dès les années 60 sur les questions liées à l’emploi et à l’impact des activités économiques sur les territoires, à une époque où la France entame un grand processus de décentralisation et de désindustrialisation. Puis, plus tard, il mettra à profit son expérience politique pour analyser la crise du modèle français d’intégration sociale.
Un élu au service de la démocratie participative
Ancien des syndicats étudiants de la Sorbonne, Jean-Pierre Worms quitte un temps le CNRS pour la politique dans les années 80. Elu régional en Bourgogne, où il réside, il siège à l’Assemblée nationale puis au Conseil de l’Europe à partir de 1988, où il rédige et fait adopter un texte de loi sur la protection des minorités nationales.
Sa carrière d’élu est guidée par l’objectif de donner à chaque citoyen la possibilité d’agir et de se faire entendre, avec le souci constant de relier l’intérêt général à l’expression des potentiels individuels.
Un engagement associatif exceptionnel
Au fil des ans, Jean-Pierre Worms préside ou administre de nombreuses associations à l’échelle locale et nationale. Nous lui devons notamment la création, en 1985, d’Initiative France, une plateforme de soutien aux entrepreneurs locaux dans les zones au tissu économique fragile.
Président de la Fonda de 2003 à 2008, il met tout en œuvre pour faire le lien entre les différents réseaux associatifs de France, dans le but de promouvoir l’engagement citoyen et l’équité sociale et territoriale.
Citoyen aux multiples casquettes et homme au grand cœur, l’héritage de Jean-Pierre Worms en faveur de la démocratie et du développement local restera vivant bien longtemps
