Difficile de faire abstraction pour cette newsletter d’été, la dernière avant la rentrée, du contexte qui s’impose à nous. Alors que les braises du conflit social contre la réforme des retraites ne s’étaient pas encore éteinte, un nouvel embrasement vient rappeler la fragilité de notre contrat social. La mort du jeune Nahel agis comme le triste révélateur d’une situation dramatique.

Pour les acteurs de l’ESS que nous sommes, ce conflit, ces fractures, ne sont jamais que les symptômes de maux connus. Des maux face auxquels nos entreprises, nos associations, s’engagent, innovent et agissent au quotidien ; mais des maux dont le remède ne viendra que de la construction de solutions partagées entre l’Etat et la société civile. Cette alliance qui fait de la République une institution vivant. C’est à cette « chose publique », cette « République de l’ESS », que la CRESS contribue par son action quotidienne : en relayant la parole des acteurs et actrices, en intervenant pour promouvoir les solutions de l’ESS sur les territoires ou en soutenant le développement des structures.

Accès à l’emploi de toutes et tous, accès aux soins, à l’éducation, mise en confiance des nouvelles générations et mise en sécurité sociale des plus anciennes, financement de la solidarité entre générations, entre territoires, accès aux logements, aux transports… la liste est longue de ces droits et de ces défis que nous, acteurs de l’ESS, mettons au cœur de notre engagement et qui semble sans cesse repoussés à plus tard dans l’agenda politique. Prioritaires le temps d’un discours mais bientôt disparus derrière un impératif comptable, une polémique ou un calcul politicien.

Pourtant inlassablement nous, ne cesseront d’agir pour que ce nouveau monde advienne ; et nous rebâtirons ce qui a été détruit, nous renouerons le dialogue et remettrons sur le métier l’indispensable projet d’une société fraternelle et solidaire. Il faudra que la puissance publique et les collectivités soient présente avec nous à chaque étape. Pour rebâtir et réparer mais aussi demain pour échanger et co-construire les réponses durables.