Entre la fabrication de compost de pied d’immeuble et celle, industrielle, de San Francisco, il y avait place pour une échelle intermédiaire, celle des Alchimistes, présentée le 5 octobre aux Grands Voisins, à Paris.
Fruit de l’expérience de l’association Halage en matière d’environnement, sous la houlette de Stéphane Berdoulet, de Études et chantiers, avec Myriam Dauphin, et avec le savoir-faire entrepreneurial de Kenzo Sato et Alexandre Guilluy, la belle aventure des Alchimistes est désormais lancée. De quoi s’agit-il ? De convertir en valeur les déchets organiques. Un composteur, sorte de grand tube métallique, transforme en compost, sur un mode électromécanique, donc accéléré, les bio-déchets collectés aux alentours. A noter, le procédé permet de traiter tous types de bio-déchets, y compris des restes de viande ou poisson.
L’utilisation du compost, comme la collecte, restera locale. Le magasin Biocop du XIVe est le 1er client fournisseur. La Fondation Cartier est le 1er acheteur. Pour la collecte, il est prévu de faire appel à des personnes en parcours d’insertion.
De bonnes fées se sont penchées sur le berceau du bébé composteur, parmi lesquelles la ville de Paris et France Active, qui résume ainsi son soutien : « on innove en finançant pour la 1ere fois de l’amorçage. On parie sur l’ambition forte des Alchimistes, très engagés dans l’ESS, avec un ancrage local ».
Ce circuit court du compostage, innovation environnementale et sociale, a vocation à se diffuser dans d’autres villes.