« Mesurer » l’économie sociale et solidaire, son poids économique, son impact social, constitue tout un programme. Il occupe chercheurs et organismes, comme l’observatoire régional de l’ESS.
L’Addes en faisait d’ailleurs le thème de son colloque annuel, le 24 mars.
Aujourd’hui, l’ESS n’est plus  tout à fait absente des écrans radar des statistiques. Des universitaires font parler les chiffres. Dans le cadre de sa mission d’intérêt général, l’Insee travaille à l’estimation du poids de l’ESS. Un de ses administrateurs, Julien Deroyon, en est particulièrement chargé. Les informations macro-économiques qu’il livre montrent une part croissante de l’emploi ESS dans l’économie française, passé de 9,9 % en 2007 à plus de 10 % en 2014. Pour l’instant, si les données sur les coopératives et les mutuelles sont fiables, il n’en est pas de même pour les associations et les fondations. Une grande enquête « Associations 2014 » a été lancée par l’Insee l’an dernier, à la demande du Conseil national de l’information statistique. Portant sur un échantillon de plus de 34 000 entités,  l’étude est en phase de traitement des données collectées en janvier. Elle sera rendue publique en plusieurs phases. Un Insee focus sera publié à l’été, avec le nombre d’associations actives en 2013, déclinées par domaine d’activité, taille et région. À l’automne, un numéro d’Insee première offrira un panorama plus précis des associations employeuses. Fin 2015-début 2016, on disposera d’un tableau d’ensemble.
Le distinguo associations employeuses / non employeuses fait débat au sein des instances politiques et professionnelles : doivent-elles toutes être intégrées à l’ESS ? L’appréciation du poids des bénévoles est un autre sujet compliqué. Quant à l’impact social des associations, comment le quantifier quand il repose sur la relation, le bien-être et le bonheur ?

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