Qui aurait pu se douter que nombre d’objectifs des communards en 1871 seraient repris par ceux qui promeuvent l’ESS aujourd’hui ? La jonction des idéaux du XIXe et du XXIe anime Les Amis et amies de la Commune de Paris.
Créée en 1882 par les Communards de retour d’exil, cette association est sans doute la plus ancienne organisation du mouvement ouvrier en France. Avec ses 2000 adhérents, à Paris, mais pas que, l’association est très active.

Concentrés sur la préparation de la montée au mur des Fédérés, samedi 30 mai, ses militants n’en oublient pas les rendez-vous et conférences, les publications, les expositions. Grâce à leur opiniâtreté, hommage sera rendu à Léo Fränkel, communard emblématique, par l’inauguration, vendredi 22 mai, d’une rue portant son nom, dans le XIIIe. À la fois artisan, journaliste, militant, cet élu à la Commune peut être considéré comme le premier ministre du Travail. Parmi les mesures remarquables prises par sa commission, figure le décret du 16 avril 71. Il s’agissait de permette aux ouvriers des ateliers désertés par leurs propriétaires de les exploiter en coopératives.
La Commune de Paris s’est battue pour une société plus humaine, plus solidaire et plus démocratique, pour l’égalité entre hommes et femmes, entre étrangers et Français, pour l’accès de tous à la culture : un combat très actuel, en somme…