Après les élections du 20 et 27 juin 2021 qui ont renouvelé le mandat de Valérie Pécresse à la tête de la Région Ile-de-France, les membres du bureau de la CRESS Ile-de-France ont félicité l’exécutif en place, tout en soulignant la nécessité de tirer les leçons d’une abstention record de 80% des électeurs.

Pour le président de la CRESS IDF, Eric Forti, « cette abstention historique est révélatrice des difficultés relationnelles qui existent entre les citoyens et les élus », une problématique cruciale pour l’ESS sur le territoire.

Pendant la campagne, la CRESS avait émis une série de 11 propositions à l’attention des candidats, pour renforcer le dialogue entre les dirigeantes et dirigeants d’entreprises de l’ESS d’une part, et les représentants des collectivités et de l’Etat d’autre part. La première de ces propositions a déjà été entendue : une vice-présidente déléguée à l’ESS et aux achats responsables, Sylvie Mariaud, vient d’être nommée. La CRESS l’a rencontrée ce mois-ci pour définir les bases de l’organisation, ainsi qu’un cadre de travail pour l’élaboration d’une conférence régionale de l’ESS dès l’automne 2021.

Une conférence régionale pour l’ESS

L’objectif est de créer un espace de concertation entre les acteurs de l’ESS et les représentants des pouvoirs publics, cette année la conférence régionale de l’ESS se fera sous l’angle de la relance afin d’anticiper un plan sur les deux années à venir tout en amorçant la concertation autour du volet ESS de développement économique de la Région.

Un cadre de concertation avec la région, la préfecture et la CRESS a déjà été convenu.

Parmi les sujets les plus urgents, Éric Forti souligne le besoin de diversifier les dispositifs d’aide de l’ESS. Il est, pour lui, « nécessaire d’envisager une annulation de la dette, notamment celle contractée via les prêts garantis par l’État » et ce pour toutes les structures de l’ESS dont les associations qui représentent 80% des entreprises de l’ESS.

Sur un territoire considéré comme le plus inégalitaire de France, « prendre en compte les associations comme agent de développement du territoire est un besoin vital ».

Parmi les autres chantiers à venir : le Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) destiné à pérenniser les emplois dans l’ESS, mais aussi le développement des coopérations avec les Pôles territoriaux de compétitivité économique (PTCE), ainsi que la bataille pour faire reconnaître la notion de lucrativité limitée au niveau européen.

La feuille de route de Mme Mariaud, vice-présidente déléguée à l’ESS est en cours d’élaboration. La CRESS et les acteurs de l’ESS se demandent donc quels moyens vont être alloués au développement de l’Économie Sociale et Solidaire.

Les mois précédents l’élection, la CRESS qui a produit divers éléments de plaidoyer avec notamment des fiches outils sur la commande publique, les fonds européens, les SIICs, le soutien de la création de structures ESS, l’amélioration du parcours d’accompagnement, le soutient du DLA et l’accompagnement au changement d’échelle ESS. Le débat entre les candidat.e.s, les onze propositions ainsi que le guide pour mettre l’ESS au cœur des politiques régionales et enfin les divers plaidoyers départementaux en témoignent. La CRESS se propose comme ressource potentielle en soutient de la région sur ces sujets.

Retrouvez notre article détaillant notre démarche globale de plaidoyer ici :
https://www.cressidf.org/guide-pour-une-ess-au-coeur-des-politiques-regionales-plaidoyer-regional/