Lors de leur rencontre du 9 mars, Odile Kirchner, déléguée interministérielle à l’ESS et Éric Forti, président de la Cress, ont passé en revue l’ensemble des sujets de préoccupation communs. Cette prise de contact a permis à Odile Kirchner de mesurer les spécificités de la Cress Île-de-France. Marquée par son réseau étendu et par ses relations directes avec les institutions nationales, la Cress dispose de moyens humains cependant réduits.

Convergeant sur les missions prioritaires de la Cress, à savoir l’observatoire régional de l’ESS et la tenue des registres des entreprises, ils sont tous les deux aussi préoccupés par l’absence des moyens actuels pour accomplir ces tâches conférées par la loi ESS. Le sujet est d’autant plus problématique pour l’Île-de-France que le centre de ressources régional de l’ESS, l’Atelier, qui portait jusque-là ce travail avec la Cress, va subir une baisse de 50 % des dotations du conseil régional. Autre caractéristique qui augmente la tâche, l’Île-de-France compte un grand nombre de sièges sociaux sur son territoire, à recenser également, bien sûr. Attachée à faire vivre cette loi, la déléguée ministérielle prépare un rapport sur la mobilisation des Cress pour l’appliquer.

Odile Kirchner s’est inquiétée de voir la conférence régionale sur l’ESS, également prévue par la loi pour alimenter le schéma régional de développement économique, d’internationalisation et d’innovation (SRDEII) repoussée en 2017 par le nouvel exécutif régional.
En lien avec la tenue des listes des entreprises de l’ESS, la gestion de l’agrément Esus – entreprise solidaire d’utilité sociale – a été un autre sujet de discussion. Le ministère prépare une note sur la mise en œuvre de ce nouvel agrément.

Enfin, Odile Kirchner a exprimé le souhait que la Cress, forte de sa transversalité, soit mobilisée pour le repérage et l’anticipation sur les filières d’avenir.
Autant d’axes que la Cress entend bien suivre pour autant qu’elle dispose des moyens afférents !