Plus de 16 000 personnes fragilisées professionnellement et socialement bénéficient, en Île-de-France, d’un CUI-CAE, contrat unique d’insertion, appelé, pour le secteur non marchand, CAE, contrat d’accompagnement dans l’emploi. Près d’un tiers ont plus de 50 ans, 60 % étaient inscrits à Pôle emploi, 20 % touchent le RSA et ce sont des femmes aux ¾. Les associations accueillent un tiers de ces bénéficiaires, pour des tâches d’animation, de secrétariat, etc. Elles touchent, pour cela, une aide au poste versée par l’État de 95 % du Smic, qu’il s’agisse d’un CDD ou d’un CDI.
Le dispositif est accusé par l’État d’être coûteux et inefficace dans le retour à l’emploi. Une réduction drastique de l’enveloppe est donc prévue, qui s’ajoute à la baisse initiée par François Hollande. Muriel Pénicaud concède cependant un retour à l’emploi pérenne pour ¼ de bénéficiaires. Déjà non négligeable, ce chiffre est contesté par de nombreux acteurs associatifs. Exemple, cette structure d’éducation populaire des Yvelines, de 25 salariés permanents et 60 professeurs et intervenants, qui a pérennisé 5 des 9 CAE qu’elle a accueillis.
Parmi les nombreuses réactions, en voici quelques-unes : communiqué du CNEA, du Mouvement associatif, alerte des régies de quartier, pétition de la Fédération des acteurs sociaux, mobilisation du Collectif des associations citoyennes