Malgré les appels et les pétitions, le Gouvernement persiste et signe dans une lettre qu’il a adressée aux préfets le 6 septembre (voir Libération du 8 sept) : « dans le cadre limitatif de votre enveloppe, vous identifierez des marges de manœuvre. Il peut s’agir d’une baisse des taux de prise en charge ou de la durée des contrats, mais aussi de montées en charge inférieures aux prévisions initiales sur d’autres dispositifs ».
À l’heure où les structures d’insertion par l’activité économique se battent pour conserver leurs financements publics, les préfets sont incités à « rappeler à vos interlocuteurs locaux » de mobiliser « les outils de la formation et de l’emploi pour favoriser les parcours les plus insérants et s’assurer que les réponses apportées aux public les plus éloignés de l’emploi sont les plus adaptées aux situations individuelles ».

Quoiqu’il en soit, l’État va flécher les emplois aidés, outre l’Outre-mer et l’Education nationale, sur l’urgence sanitaire et sociale. C’est-à-dire, précise encore la lettre d’instruction ministérielle : « les actions portées par le secteur associatif, telles que l’aide alimentaire, l’accompagnement social ou l’hébergement (…) des jeunes enfants et des personnes dépendantes, sans abri ou atteintes d’un handicap ».