Un an après sa première enquête, KPMG a sorti son nouveau baromètre de la mesure d’impact social .
Le cabinet conseil s’est appuyé sur un questionnaire renseigné par 290 acteurs de l’ESS et investisseurs confondus, complété par plusieurs dizaines d’entretiens qualitatifs. Dommage que l’échantillon soit en baisse par rapport à l’an dernier (360).
À l’heure où la puissance publique lance des initiatives de soutien à l’innovation sociale, liées à son évaluation, comme l’explique Eve Durquety de KPMG, il était intéressant de connaître les pratiques et les attentes sur le terrain.
Observant que les démarches d’évaluation se diffusent, les auteurs de l’étude observent, comme en 2017, des difficultés, liées aux coûts et à la complexité technique des outils d’évaluation.
Plusieurs témoignages enrichissaient la publication du baromètre, le 8 mars. Cécile Campy présentait une évaluation aléatoire (randomisée) de l’action de sensibilisation à l’entrepreneuriat menée par les Groupements de créateurs auprès de jeunes suivis en Mission locale. La méthode, très coûteuse, financée par le fonds d’expérimentation pour la jeunesse, montrait ses limites pour mesurer l’impact réel sur l’accompagnement des jeunes vers l’emploi.
Thierry des Lauriers, Aux Captifs, la libération, expliquait combien l’évaluation ne pouvait être pertinente qu’au prix d’un investissement important des salariés et des bénéficiaires.
Ces exposés et les nombreuses questions de la salle prouvaient une chose : la mesure de l’impact social est un sujet complexe !