En ouvrant l’atelier consacré à la stratégie de la région en faveur de l’ESS, le 20 avril dernier, Marie Esnault-Bertrand annonçait la définition d’une nouvelle politique sur ce sujet « avant l’été ». La directrice des entreprises et de l’emploi laissait alors la parole à Accenture pour animer l’après-midi de travail où avaient été conviés nombre de dirigeants de l’ESS.
Deux thèmes de discussion étaient proposés par les « senior managers » de la société de conseil internationale : un programme régional « d’accélération » dédié à l’ESS et le recours à des « fondations territoriales », d’inspiration philanthropique. Le flottement des débats pouvait laisser supposer un manque d’appréhension par les consultants organisateurs des spécificités de l’ESS. Ses entrepreneurs n’ont pas tant besoin de conseils stratégiques que de soutien financier pour leurs activités d’intérêt général. En conclusion des débats, Eric Forti, président de la Cress, disait son étonnement devant cette initiative du conseil régional. En effet, l’ensemble des acteurs de l’ESS avait été déjà consulté en octobre 2016, dans les mêmes objectifs stratégiques, lors de l’élaboration du schéma régional de développement économique.
À l’heure où la refonte du dispositif TP’up est examinée par les élus régionaux le 19 mai, la Cress ne peut que rappeler l’absolue nécessité de faciliter l’accès aux aides régionales, en adaptant les critères d’attribution aux principes de l’ESS.