Face aux bouleversements économiques et sociaux que connaît la France aujourd’hui, des citoyennes et des citoyens de plus en plus nombreux s’engagent dans le débat sociétal, explorent des solutions alternatives au modèle jusqu’ici prédominant, adjoignent la dimension civique et politique à la dimension économique de leurs constructions. La Ligue des Droits de l’Homme, attentive au « programme coopératif pour changer la société », suivant les mots de l’un de ses fondateurs Charles Gide, appelle les militants de l’économie sociale et solidaire et ceux de la défense des droits à plus de concertation. « La finalité de l’économie – que produire, pour qui et comment ? – est l’une des questions centrales sur lesquelles économie sociale et droits de l’Homme entretiennent une proximité et une complémentarité », rappelle Dominique Guiber.

Tout en appelant les acteurs de l’ESS à ne pas être emportés « par les logiques de mise en concurrence », la Ligue de droits de l’Homme réaffirme la parenté entre les cinq principes fondateurs de l’économie sociale et solidaire (liberté d’association, démocratie, répartition égalitaire, autonomie, solidarité) et la promotion et la défense des droits de l’Homme, l’indivisibilité des droits et leur universalité.