L’issue du deuxième appel à projets pour les pôles territoriaux de coopération économiques (PTCE) lauréats est enfin dévoilée le 14 janvier. Le concours avait été lancé par six ministres et le directeur de la Caisse des dépôts en avril 2015. Son enveloppe, 2,7 millions, marque un recul par rapport au premier appel à projets qui avait été doté, lui, de 3 millions d’euros en 2013, distribués à 23 lauréats.
En attendant la présentation des heureux bénéficiaires, dans ces colonnes en février, feuilletons l’étude impulsée par la Direccte et pilotée par des experts-praticiens des PTCE. Les auteurs, pilotés par Benjamin Masure, ont étudié les articulations entre les PTCE et les structures d’insertion par l’activité économique.

Le modèle économique des PTCE

Des huit PTCE examinés, intégrant une dimension IAE, il ressort un fonctionnement économique émergent. On observe une mobilisation croisée des ressources humaines et matérielles – entreprises ESS, commerciales, collectivités. Les subventions bénéficient non seulement aux membres du PTCE, mais aussi à des organisations participant à l’économie locale. Les contributions privées sont multiples mais minoritaires. Les démarches de levée de fonds s’organisent pour mettre en œuvre des projets nés de la coopération.
Le rapport soulève aussi des points problématiques. Les contributions financières au projet collectif des membres du PTCE restent limitées. Des financement privés mobilisables ont été identifiés, avec effet limité cependant. Car ils ne sont pas dirigés vers les fonctions d’animation économique territoriale.
D’où l’importance que revêt le soutien des pouvoirs publics. Les auteurs préconisent que l’État finance un ETP par PTCE, pour asseoir les coopérations territoriales.