Déclinant logiquement le schéma régional de développement économique (entre autres) adopté en décembre, le budget primitif de la région est discuté en plénière du 23 au 26 janvier. Les moyens prévus pour le développement économique et l’innovation représentent 220 millions d’euros, dont 185,9 pour l’aide aux petites et moyennes entreprises. Cette aide se focalisera sur la gamme « up » des appels à projets -TP’up, PM’up, Innov’up, Back’up. Comment les entreprises non lucratives y seront-elles éligibles ?

Comment les commissions de sélection des projets intègreront-elles les spécificités de ces structures, qui ne possèdent pas de capital en garantie ?
Point positif, à la page 7 du rapport général, on lit que « l’effort de la région pour structurer et développer la filière (sic) de l’ESS, qui a un fort potentiel de développement en Île-de-France sera (…) augmenté ».
Autre sujet d’interrogation, le monde de l’insertion par l’activité économique, et la Cress à ses côtés, s’était ému de la baisse drastique des aides régionales. Or, avec 2 millions d’euros, le fonds de transition qui a remplacé les emplois tremplin insertion se trouve sous doté. En 2017 encore, l’équipe de Valérie Pécresse va réaliser une économie importante au détriment de son centre de ressources sur l’ESS, l’Atelier, qu’elle a décidé de fermer. Mais elle ne transfèrera pas pour autant la totalité de cette enveloppe sur les réseaux franciliens de l’ESS qui constituent la Cress : la fédération des mutuelles d’Île-de-France, l’union régionale des entreprises sanitaires et sociales Uriopss, l’union régionale des coopératives, le groupement régional des acteurs de l’IAE… Enfin, aucune subvention ne semble être prévue pour les coopératives d’activité et d’emploi, pour les groupements d’employeurs associatifs, pour les pôles territoriaux de coopération économique. Il s’agit pourtant de formes innovantes de collaboration qui participent toutes à la création de  valeur, tant souhaitée par le conseil régional.