Conviés le 5 octobre à une présentation de la stratégie régionale pour le développement de l’ESS, les 150 acteurs présents ont assisté à une série d’exposés par des directeurs de l’administration régionale. Ceux-ci ont expliqué que la région concentrait désormais sa politique en faveur de l’ESS sur deux axes : le guichet des aides aux entreprises et les achats responsables, dans le cadre des marchés publics.
Fortement incitées à candidater aux subventions de la gamme ’Up, les structures de l’ESS avaient fait remonter leurs réserves sur ce système d’aide. Emprunt d’une pure logique de performance, il ne peut constituer le seul mode d’accompagnement des entreprises de l’ESS. Leur mission d’utilité sociale et la structuration de leur bilan ne sont pas toujours adaptées aux critères d’éligibilité des dispositifs TP’Up ou PM’Up.
Le crédo de Valérie Pécresse en faveur de la performance économique se traduit aussi dans le dessein d’accompagner des « pépites », acteurs emblématiques, devant bénéficier d’un accélérateur de l’ESS. Enfin, la présidente de la région a encouragé l’auditoire à créer des joint-ventures sociales, collaboration la plus aboutie entre le non marchand et le marchand.
Amplifier les achats responsables
Les marchés publics sont le 2e principal levier du conseil régional en faveur de l’ESS.
« Notre objectif de 25 % de marchés clausés sur un total d’1 milliard de commande publique a un impact bien plus grand que les simples subventions » a justifié Valérie Pécresse. La présidente souhaite passer de 80 000 heures d’insertion à 162 000. A titre de comparaison, la ville de Paris, avec 1,6 milliard de commande publique, affichait déjà 500 000 heures d’insertion en 2014 et a l’ambition de doubler l’enveloppe avant 2020.
Quelques interventions de la salle montraient aussi la modestie des objectifs régionaux, en les comparant à ceux de la ville de Versailles ou du département de Seine-et-Marne, par exemple, qui les dépassent déjà…