À l’initiative de plusieurs crèches associatives parisiennes et d’autres dans toute la France, un collectif des acteurs ESS de la petite enfance s’est créé il y a plus d’un an.
« Accent petite enfance » veut défendre les valeurs associatives appliquées à la petite enfance, créer du lien entre ses membres, les conseiller et se faire entendre auprès du ministère des familles et de la Caf.

Est en jeu, le mode de financement des structures multi-accueil qui s’appuie sur une méthode complexe du calcul des heures de présence des enfants. Une chose est la présence effective de l’enfant, plus ou moins régulière et ponctuelle, on peut le comprendre pour les tout-petits. Une autre chose est celle du personnel, qui, retard et absence des enfants ou non, est en poste. Or, c’est la première donnée qui déclenche l’attribution des dotations de la CAF, de loin le principal financeur. La convention d’objectifs et de gestion qui lie l’État et la Cnaf jusqu’en 2017 met en difficulté les gestionnaires par sa rigidité. Le cadre actuel répond à des impératifs gestionnaires, « faisant glisser la garde d’enfants vers une logique consumériste », explique Céline Fromonteil, directrice générale de la Goute de lait Saint-Léon et présidente du collectif Accent.

Souhaitons à ce collectif d’obtenir que la prochaine convention soit plus adaptée aux principes de l’ESS et aux entreprises non lucratives.