Pour conjurer de longues semaines de confinement, le gouvernement a annoncé début juin l’opération « vacances apprenantes », allouant 200 millions d’euros au dispositif pour permettre à 250.000 jeunes scolarisés de partir en « Colos apprenantes ». Sont concernés non seulement les enfants résidant en Quartiers Politique de la Ville, mais aussi ceux des zones rurales dont les parents étaient en première ligne, ainsi que les enfants issus de familles monoparentales, précaires ou en situation de handicap.
Ce dispositif ne vise pas un rattrapage scolaire, mais permettra aux enfants de se remobiliser autour de différents apprentissages, dans la perspective de la rentrée prochaine. Il s’agira en particulier de retrouver un rythme collectif et de renouer des liens sociaux, en pratiquant des activités ludiques et pédagogiques.
En raison des délais de mise en œuvre, les organisateurs de colonies de vacances se sont trouvés confrontés à un défi de réorganisation d’ampleur. De leur côté, les collectivités et les enseignants n’ont pas pu assurer la transmission de l’information, dans un contexte de sortie de confinement complexe.
La Jeunesse au Plein Air (JPA), qui milite pour le départ de tous les enfants en vacances, a joué un rôle-clé d’information. Grâce au relais de ses unions régionales, elle a fait le lien entre les familles et les structures d’accueil. Pour rassurer les parents, elle a également publié une FAQ sur le protocole sanitaire afin de présenter les différents dispositifs et les aides proposées.
Enfin, la JPA plaide pour une continuité éducative : à la rentrée, elle accompagnera les enseignants pour créer des classes de découverte, complémentaires aux colonies. Elle appelle désormais de ses vœux une véritable politique nationale de soutien au départ en colos.