Les 18 Chambres régionales de l’ESS (CRESS) de France viennent toutes d’adhérer individuellement à ESS France, la structure nationale créée en juillet 2014 dans le cadre de la loi ESS, alors portée par Benoît Hamon. ESS France a en effet adopté de nouveaux statuts lors de son assemblée générale du 25 juin 2020, ouvrant la voie à l’adhésion du réseau des CRESS et, par conséquent, à la fusion des deux entités.
Héritière directe du CEGES (Conseil des Entreprises, Employeurs et Groupements de l’Économie Sociale), ESS France avait historiquement une mission de représentation nationale. Pour leur part, les CRESS assuraient le suivi des activités menées sur les territoires. « Le grand public ne comprenait rien, tout cela n’était pas satisfaisant », même si « les différences de positionnement entre les deux structures relevaient davantage de postures individuelles que de divergences réelles », explique Eric Forti, président de la CRESS Ile-de-France et désormais vice-président d’ESS France.
Un protocole de fusion avait été établi dès septembre 2019, mais c’était sans compter la découverte d’un énorme passif comptable du côté du Conseil National des CRESS : 400.000 euros de déficit, qui ont abouti à la liquidation pure et simple du CNCRESS.
Le 25 juin, les CRESS se sont donc installées dans la gouvernance d’ESS France. Elles disposent d’un collège de 24 membres, à parfaite égalité avec le collège des membres fondateurs d’ESS France.
« C’est une chance énorme que nous ayons réussi cette fusion, estime Eric Forti, nous allons vers une vraie gouvernance partagée, une véritable adéquation entre une démocratie montante qui part des territoires et structure centralisée. »
Une nouvelle organisation qui tombe à point nommé compte tenu des immenses défis à relever en cette période de crise sanitaire et économique. ESS France va désormais se doter d’un projet politique global, intitulé « la République de l’ESS ». « C’est un formidable plaidoyer qui va désormais s’organiser d’ici 2022 », conclut Eric Forti.