Que pensent les 16-30 ans de l’ESS ? Comment la perçoivent-ils ? Quelles sont leurs attentes ? Une étude à ce sujet vient d’être publiée par l’Avise, dans le cadre du programme Jeun’ESS qu’anime cette agence nationale. Sachant que 335 000 salariés de l’ESS vont partir à la retraite dans les quatre ans qui viennent, il est vital d’y intéresser les jeunes. Encore faut-il qu’ils connaissent notre secteur et qu’ils aient envie de s’y investir…
Le cabinet Cesod, qui a réalisé l’enquête, s’est appuyé sur 417 questionnaires, complétés par 25 entretiens individuels de jeunes salariés de l’ESS. En préambule, l’étude a cerné les attentes des jeunes vis-à-vis de l’emploi. Trois motivations ressortent : avoir un emploi, faire quelque chose d’utile à la société, être autonome financièrement. Cette priorisation est d’autant plus encourageante que les personnes interrogées identifient l’ESS comme étant porteuse de valeurs. Les conditions de travail sont également appréciées, avec des entreprises qui fonctionnent de manière démocratique et laissent la place à l’initiative. 85 % des jeunes salariés dans l’ESS sont satisfaits de leur emploi, contre 73 % dans les autres types de structures, publiques ou privées. « L’ESS dispose d’atouts dont les jeunes salariés prennent conscience avant ou pendant leur parcours professionnel, qu’ils revendiquent comme des spécificités », notent les auteurs.
Ces derniers identifient aussi des freins : méconnaissance certaine de l’ESS, perception d’un secteur moins stable, avec des salaires moindres.
Pour favoriser l’intégration des jeunes dans l’ESS, il convient donc de faire des efforts importants d’information, mais aussi de s’appuyer sur ses jeunes salariés, pour en faire des ambassadeurs. L’Avise relève que l’enjeu est transversal : les actions sont à mener avec et en directions des jeunes, des employeurs de l’ESS et de l’ensemble des acteurs concernés à un titre ou à un autre.