À l’heure où la Caisse des dépôts a décidé d’investir dans les sociétés coopératives d’intérêt collectif, il est intéressant de revenir sur une étude qui leur a été consacrée en 2015. « Les SCIC, un outil pertinent pour contribuer au développement des territoires ? »  s’est demandé Stéphane Pfeiffer dans son mémoire de master, soutenu à l’université Paris ouest-Nanterre.

C’est justement un des critères que retiendra la CDC pour investir dans les SCIC : les projets ont-ils un vrai rôle dans le développement territorial ? Comment les collectivités locales concernées sont-elles impliquées ? La Caisse, attentive à l’essaimage, étudiera aussi le caractère reproductible des initiatives. Bien sûr, la viabilité du modèle économique sera un critère d’éligibilité. Pour étudier l’impact des SCIC sur le développement territorial, S. Pfeiffer en a établi une typologie : « ressources », « opératrices », « alternatives », « précurseuses », « non localisées ». Il l’a croisée avec une typologie de l’attitude des collectivités locales à leur égard : « facilitatrice », « initiatrice », « attentiste », « réfractaire ».

Ce mémoire met en valeur le potentiel créatif sur un territoire que les SCIC révèlent. Selon que l’environnement soit rural ou urbain, leur rôle est différent. Mais il s’agit toujours d’enrichir le tissu local. Ces structures permettent de faire travailler ensemble des habitants et acteurs qui ne se seraient jamais rencontrés autrement. Elles permettent de sauver des équipements publics menacés, de structurer des filières. Capables de se réinventer en permanence, adaptables à leur environnement, les SCIC, parmi lesquels nombre de PTCE franciliens, gagneraient à voir consolider le soutien des collectivités locales, au nom tant de l’intérêt général que de la vitalité économique.