En discussion à l’Assemblée nationale jusqu’au 17 novembre, le projet de budget 2016 marque une réorganisation des crédits fléchés ESS. Ceux-ci figurent désormais dans la mission « économie », sous le programme « développement des entreprises ». Une nouvelle affectation conforme à celle attendue aussi en matière d’administration d’État pour l’ESS. Bercy prend donc la place de Ségur pour attribuer quelque 4,8 millions aux organismes nationaux, régionaux et locaux de l’ess, dont le réseau des cress. La mobilisation de plusieurs députés autour de Jean-René Marsac, dont Fanélie Carrey-Conte en Île-de-France, a permis d’endiguer la baisse des crédits par rapport à 2015.

Pour mesurer l’engagement de l’État en faveur de l’ESS, il faut également étudier les lignes d’autres missions, comme « travail et emploi » ou encore « solidarité, insertion et égalité des chances ».

Ainsi, on voit le budget affecté aux Missions locales diminuer, en dépit de l’indispensable travail mené par ces 450 organismes en faveur des 16-25 ans. La mobilisation de députés comme Jean-Patrick Gille ou Jacqueline Fraysse a tout de même permis de quasi rétablir les crédits dévolus au suivi des emplois d’avenir. Les débats à l’Assemblée ont souligné que 2016 allait voir environ 40 000 jeunes sortir du dispositif : leur accompagnement reste d’autant plus important.

Le DLA (dispositif local d’accompagnement) qui a bénéficié à plus de 6000 associations employeuses cette année, était visé par le rabot de Bercy. Mais un amendement de Chaynesse Khirouni a rétabli ses 10,4 millions.

Au cours du débat budgétaire, Martine Pinville a tenu à marquer son attachement à l’ESS, convaincue de la nécessité « d’accompagner tous ceux qui souhaitent s’engager, travailler, créer dans le cadre de ce modèle économique ». Faisons confiance à la secrétaire d’État pour mobiliser ses services en 2016.