Les signaux qu’envoient les pouvoirs publics aux acteurs de l’ESS sont contradictoires. Si l’ESS innerve certaines propositions gouvernementales pour la future loi sur les entreprises, Pacte, elle n’en constitue pas un thème à part entière. Notre mode d’entreprendre a accédé à la reconnaissance législative en 2014. Penseurs et politiques cherchent à en diffuser les principes dans l’ensemble des activités. Mais il existe un risque de dilution dans l’économie concurrentielle marchande. Voilà bien un paradoxe.

L’insertion par l’activité économique est citée en exemple pour sa mise en pratique du triptyque emploi/formation/ compétences. Mais le financement de l’Etat pour l’IAE baisse en 2018. Autre paradoxe.

Ce que les entreprises de l’ESS attendent de ce maelstrom d’aujourd’hui, c’est que les discours sur leur indispensable rôle dans la cohésion de la société et la protection de l’environnement ouvrent la voie à une reconnaissance politique. Celle-ci doit se traduire par l’octroi de moyens publics à la hauteur de ces missions.

Éric Forti, président de la Cress IdF