Quel étrange paradoxe pour l’économie sociale et solidaire aujourd’hui. Jamais ses entreprises n’ont été autant encensées. Le Gouvernement, par la voix de Nicolas Hulot le 9 octobre, fait de leur renforcement « un des axes majeurs » de sa politique. Le conseil régional « considère l’ESS comme un enjeu prioritaire pour le développement économique de l’Île-de-France », d’après Valérie Pécresse, le 5 octobre.

Ces déclarations encourageantes devraient être suivies de signes concrets et de mesures budgétaires fortes. Or, la baisse des empois aidés n’est pas remise en cause malgré un grand mouvement de protestation. L’allègement des charges sociales prévu en 2019 ne concernera que les grosses structures employeuses et n’aplanira pas les difficultés du plus grand nombre.

Quant à la région, le recentrage de sa politique de développement économique vers les seules aides aux entreprises passe à côté des besoins spécifiques de l’ESS et de son utilité sociale.

Éric Forti, président de la Cress IdF