À l’université de Paris Ouest Nanterre (PON), on réfléchit sur l’économie collaborative.
On en étudie les convergences, ou les oppositions, avec l’économie sociale et solidaire.
Le 10 novembre dernier, une table ronde sur le sujet était organisée par la présidence de l’université, très investie sur l’ESS. « Un coopérativisme de plateformes est-il possible ? » demandait Marie Pérez, maître de conférences, chargée de l’ESS.

Les réflexions de Christophe Bénavent, professeur de marketing, cultures et stratégies à Paris Ouest apportent un regard intéressant sur les énormes modifications de l’économie mondiale et sur le rapport au travail que génèrent les plateformes. Partant de l’analyse que le collaboratif s’établit là où « il y a de l’actif sous-utilisé », chambres, voitures en circulation…, ce chercheur se demande comment imposer un nouveau modèle de gouvernance. Il s’agit de remettre tous les producteurs de valeur, considérés par les plateformes capitalistiques (Uber, Airbnb, etc.) comme des clients, au coeur des décisions.
Passionnant débat, abordé par l’équipe des chercheurs de PON, impliqués dans la formalisation d’une offre universitaire autour de l’ESS. Plutôt qu’une chaire, il s’agit de conduire une approche par projets, susceptibles d’attirer des financements privés.