Alors que la palette des diplômes autour de l’ESS s’est élargie en 2015, universitaires et organisations étudiantes livrent des réflexions intéressantes, chacun à leur manière. Saluons d’abord la parution du guide pratique édité par la conférence des présidents d’université (CPU) en téléchargement, avec le concours du réseau interuniversitaire de l’ESS (RIUESS). Le but est de répondre tant aux étudiants en attente de formation initiale qu’aux acteurs qui cherchent à consolider leurs acquis ou compléter leurs compétences.
Après un panorama sur l’histoire, les familles, les emplois de l’ESS, le guide recense les licences, masters, DUT et DU. Puis il identifie les chaires, une petite dizaine, et présente la trentaine de laboratoires de recherche. Dans leur introduction, les auteurs observent que l’ESS « n’est pas naturellement un angle d’entrée selon lequel l’Université approche son enseignement et sa recherche, toutes deux fondées sur des approches disciplinaires ».

Avec aussi l’ambition de faire sauter les barrières, les responsables de Solidarité étudiante s’apprêtent à lancer un appel pour que les formations supérieures à l’ESS sortent d’une logique de niche. Pour cette coopérative qui gère des lieux solidaires sur les campus, il faut passer le cap actuel. Aujourd’hui, en effet, l’ESS subit un effet de mode. Les grandes écoles de commerce, par exemple, ont ouvert des formations à l’ESS dans une logique de pur marketing. Nonobstant la qualité du travail que mènent les équipes universitaires, Solidarité étudiante aspire à une révolution culturelle. Transversalité, transdisciplinarité, transformation sociale…