D’aucuns se souviennent de la déclaration présidentielle post attentats de Charlie : celle de créer une agence pour revitaliser l’économie des quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Les statuts de « France entrepreneur », c’est son nom, ont été adoptés en décembre 2015. La nouvelle entité se substitue à l’APCE (agence pour la création d’entreprises). Plusieurs têtes vont faire leur apparition au conseil d’administration, dont les représentants du CGET et d’autres administrations centrales régionales.
Aux côtés du CA, un « conseil d’orientation stratégique » est prévu, devant être présidé par Mohed Altrad. Le patron du groupe Altrad, multinationale du BTP, négocierait encore les garanties de pouvoir remplir correctement sa mission. « Des organismes existent déjà, mais il faut qu’ils fonctionnent différemment dans les quartiers. Sinon, cela ne m’intéresse pas » a-t-il déclaré dans la presse en décembre.

Parmi les missions de l’agence, on lit : « innover et accompagner l’émergence d’un cadre plus favorable à l’initiative économique notamment au profit des territoires fragiles. Elle détecte les initiatives et les pratiques innovantes dans les territoires et assure leur promotion et leur diffusion, dès lors que les évaluations sont concluantes. Elle favorise le développement des projets innovants et leur passage à une échelle plus large. »
Il sera intéressant d’observer l’accessibilité des futurs dispositifs de l’agence aux entrepreneurs ESS, notamment aux associations, actifs au premier chef sur ces territoires.