Les participants à la table ronde « c’est quoi le mutualisme ? », ne feront plus de confusion sur les mutuelles, les vraies et les fausses. En introduction, Christine Damiguet, présidente du groupe ESS des alumni Sciences Po, organisateur de ce débat, pointait les méconnaissances sur le sujet.

Thierry Bernard, avocat, énumérait les caractéristiques juridiques des mutuelles : pas de capital social, pas d’actionnaires, pas de dividendes et 1 personne = 1 voix. Isabelle Pécou, DG du groupe de prévoyance B2V, rappelait que les assureurs de l’ESS comprennent en fait 3 branches : les mutuelles santé, relevant du code des mutuelles, les sociétés d’assurance mutuelle, relevant du code des assurances, tous deux organismes mutualistes, et les institutions de prévoyance, relevant du code de la Sécurité sociale, elles, organismes paritaires.

Les mutuelles santé sont ultra majoritaires dans le monde des complémentaires santé : 81% des entreprises du secteur. Les mutuelles assurances dominent aussi le paysage, à 57 %.

Dominique Joseph, secrétaire générale de la FNMF, retraçait son parcours mutualiste militant. Forte de son expérience, elle identifiait l’enjeu de permettre aux sociétaires (et non clients, comme chez les assureurs capitalistes) de se réapproprier leur adhésion.

Enfin, Pascal Andrieux, directeur des engagement sociaux du groupe de protection sociale Malakoff Médéric, précisait que, dans les mutuelles, ce sont les militants qui développent l’action sociale, dans les groupes de protection sociale, ce sont les salariés.

Ce débat de mai dernier apportait un éclairage bien utile sur le mutualisme, dans le contexte de bouleversements et de regroupements « titanesques » que vivent aujourd’hui les assureurs de l’ESS.