À l’heure des premiers pas de la programmation 2014-2020 des fonds européens, la lecture du rapport annuel de la Cour des comptes est peu encourageante. « La longueur des délais d’instruction, de programmation, d’engagement des crédits, de contrôle du service fait et de paiement est un facteur de découragement pour les porteurs de projet et a pour effet de réserver l’usage des fonds structurels à des opérateurs bénéficiant d’une trésorerie suffisante pour leur permettre d’attendre leur versement. Ainsi, le délai entre le dépôt d’une demande de financement du FSE auprès des services de l’État et le versement des fonds est supérieur à seize mois : cinq mois pour l’instruction des dossiers, huit mois pour le contrôle du service fait confié pour partie à l’agence de services et de paiement (ASP), et plus de trois mois pour le paiement », écrivent les magistrats. La Cour épingle une gestion peu efficace et coûteuse. Les auteurs de ce rapport paru en février 2015 ont même calculé le coût de gestion d’un dossier : pour une aide FSE, il est de 2866 euros en moyenne, pour une aide Feder, il varie entre 3500 et 8000 euros…
Il reste à espérer que la nouvelle organisation, qui implique la Direccte Île-de-France, le conseil régional et plusieurs « organismes intermédiaires » aboutisse à des économies substantielles au profit des bénéficiaires.