L’Union des Employeurs de l’Economie Sociale et Solidaire (UDES) salue les progrès des réformes précédentes, notamment celle du 24 novembre 2009 qui avait notamment permis, entre autres, une refonte du réseau des OPCA et la création du fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.
Mais alors que s’ouvre aujourd’hui la négociation entre les partenaires sociaux sur la formation professionnelle, l’UDES met l’accent sur trois volets qui restent à améliorer :
- la formation professionnelle en France ne bénéficie pas encore suffisamment aux personnes non qualifiées, aux jeunes et aux TPE.
- le cloisonnement entre formation initiale et formation continue demeure trop important, obérant les opportunités d’évolution des individus
- les organisations professionnelles du hors champ, qui représentent 30% des salariés en France, ne sont pas suffisamment associées à la gouvernance du système de formation (FPSPP, CNFPTLV, CCREFP)
En revanche, en matière de formation et d’insertion professionnelle des jeunes, l’UDES relève la dynamique vertueuse générée par le dispositif des emplois d’avenir. L’organisation formule donc des propositions concrètes qui seront débattues pour l’élaboration de cette réforme, avec notamment la confortation des ressources du plan de formation, le développement d’outils d’accompagnement, le renforcement de la territorialisation de la chaîne orientation/formation/emploi, qui suppose une association très forte des partenaires sociaux aux orientations et priorités définies et le renforcement de la contractualisation entre partenaires sociaux et régions.
L’UDES souhaite enfin que les entreprises qui ne relèvent pas d’une branche professionnelle spécifique aient la possibilité d’adhérer à l’OPCA correspondant à leur famille ou leurs valeurs. Aujourd’hui, 6000 entreprises de l’économie sociale et solidaire sous forme associative, ne peuvent pas adhérer à Uniformation, OPCA de l’économie sociale, car elles ne sont pas constituées en branche professionnelle.