Les élections régionales des 13 et 20 juin 2021 pourraient représenter un tournant en faveur de l’ESS. Sorayah Mechtouh, responsable du développement et de la vie associative à la CRESS Ile-de-France, nous explique comment la CRESS Ile-de-France compte interpeler les candidats.

Comment la CRESS Ile-de-France aborde-t-elle les élections régionales ?

Sorayah Mechtouh : Nous sommes très enthousiastes. Nous dépendons beaucoup des politiques régionales et ces élections sont l’occasion de faire mouvement pour peser sur l’orientation des futurs élus régionaux. Notre commission Plaidoyer territorial réunit actuellement des adhérents qui mettent en commun leurs points de vue et rédigent des fiches thématiques afin de préparer nos prises de parole publiques. Nous rappellerons notamment que l’ESS n’est pas une filière, mais un mode d’entreprendre qui se retrouve dans tous les secteurs.

Quels axes de plaidoyer allez-vous développer à l’intention des candidats ?

S. M. : Nous mettrons deux documents à la disposition des candidats. L’un est co-construit par la commission Plaidoyer, sa vocation est d’être une boite à outils pour les candidats et les élus qui souhaitent agir en faveur de l’ESS, en répondant à des questions telles que : comment développer la politique économie circulaire de l’ESS en Ile-de-France. Le deuxième document, plus court et revendicatif, visera à interpeler les candidats sur les questions spécifiques de l’ESS : quels moyens y allouer, comment pérenniser et développer les structures de l’ESS en Ile-de-France… Ce document sera disponible lors de notre événement d’interpellation des candidats, que nous organiserons courant avril.

Qu’attend la CRESS Ile-de-France du prochain exécutif régional ?

S. M. : La période actuelle et les élections d’il y a six ans n’ont rien à voir, force est de constater que la crise est aussi passée par là. Aujourd’hui, toute une part de la population cherche à se tourner vers un autre modèle économique, une autre manière d’entreprendre. Les CRESS ont besoin de politiques régionales ambitieuses, qui proposent des moyens financiers conséquents et des politiques d’accompagnement pour développer l’économie sociale et solidaire. Nous attendons que la région Ile-de-France mette en œuvre cette orientation, souhaitée tant par les acteurs de l’ESS que par les citoyennes et les citoyens, et qui passe par des dispositifs d’accompagnement spécialement conçus pour le secteur.