Depuis juin, le restaurant social de Sevran est ouvert aux travailleurs migrants qui résident sur le site mais aussi au grand public. Il est le fruit d’une mobilisation collective. Le bailleur social 3F, propriétaire du foyer devenu résidence sociale, l’Adef, association gestionnaire de la résidence sociale, et l’Arfas, association des résidents, étaient confrontées à la fermeture de la cuisine, devenue obsolète. C’est la Direccte et la sous-préfecture qui ont sollicité Aurore pour porter le projet de reconversion et réouverture.

Forte de sa compétence en matière d’insertion, à Sevran notamment, cette grande association a choisi le chantier d’insertion comme mode de fonctionnement. « Nous avons contacté Taf et Maffé et Marmite d’Afrique, autres restaurants du même type » explique Sophie Alary, la directrice du secteur ESS d’Aurore, « pour bénéficier de leur expérience ». Le département, la région et d’autres financeurs ont permis l’achat des équipements. Pôle emploi, le CCAS de la ville, le Plie, la mission locale… ont permis le recrutement de quelque 15 salariés en insertion, encadrés par quatre permanents. L’objectif d’Aurore est d’abord de servir 200 à 250 repas par jour, dans le respect des traditions culinaires des résidents et à moins de 3 € pour ceux-ci. Mais l’idée est également de faire vivre un lieu de brassage, ouvert sur la ville, propre aux rencontres conviviales.