Ce matin-là, le 2 avril 2014, des lycéens de plusieurs établissements étaient réunis au sein du prestigieux lycée Carnot dans le 17e à Paris. Une foule de jeunes pour une foule d’experts. Deux tables rondes se sont succédé afin que chaque branche de métiers soit présentée par ses acteurs.
Branche de métiers… ? Oui mais pas que. Un peu d’idéologie aussi. Des regards et perceptions sur notre société. Sur le sens que l’on veut lui donner.
Si je me permets un peu de philosophie, c’est parce que c’est sous cet angle-là que j’ai ressenti ce moment fort de l’orientation pour ces jeunes, moi jeune salariée d’une association depuis l’année dernière dans mon premier emploi.
Ce qui m’a effectivement touchée, ce ne sont pas les différences « techniques », « pratiques » entre les différentes professions de la banque, de l’économie, de la gestion, l’immobilier, etc. mais bien la manière dont a été présentée l’économie sociale et solidaire, notamment par Michel-Alain Lagrange.
Une manière originalement engagée et militante d’expliquer aux nouvelles générations qu’elles peuvent choisir un métier non pas en fonction du salaire, des compétences, des avantages pratiques, mais bien en fonction du sens qu’ils veulent donner à leur vie et au monde qui les entoure. C’est ce qui a touché mon âme engagée et mon lien aux associations, si chères à mes yeux.
J’ai ressenti la puissance de son discours. Et j’espère que dans la salle, ce souffle s’est diffusé un peu partout en profondeur et fera germer des petites graines d’économie sociale et solidaire sur les routes de ces lycéens…
Floriane Gula, chargée de mission. Association Rungis Brillat Peupliers (ARBP), Paris 13e.