Attendue depuis des mois, la convention engageant la région Île-de-France et la Cress va enfin être effective, après son passage en commission plénière, le 18 octobre. Jusque là, la Cress IdF se trouvait dans la situation paradoxale de voir ses missions élargies par la loi Hamon de 2014, son rôle réaffirmé par le nouvel exécutif, mais sans aucune assurance budgétaire. Autre paradoxe, alors que l’Île-de-France est la région la plus riche de France, la Cress se trouve parmi les moins dotées, pour des raisons historiques, notamment. En effet, jusqu’en 2015, le conseil régional avait choisi de concentrer son budget en faveur de l’ESS sur son centre de ressources, l’Atelier.
Sur trois ans, la région va verser 200 000 euros en année pleine à la Cress. Abondée par l’État, à hauteur de 74 000 euros, la Chambre régionale va disposer des moyens minimum de fonctionnement pour assurer sa mission d’intérêt général. C’est justement au nom de l’intérêt général que le modèle économique des Cress repose sur une forte proportion de financements publics. Sur ce sujet, il faut lire le rapport de l’inspecteur des finances Bertrand Brassens, remis au Gouvernement fin 2016.
Mais, comme ses collègues en région, la Cress Ile-de-France a pour objectif de développer d’autres sources de financement, notamment les prestations payantes (études, sessions de formation…). Elle cherche également à faire croître le nombre de ses adhérents, et donc les cotisations.