Trois chercheurs et trois acteurs de terrain japonais ont été reçus par la Cress Île-de-France le 3 mars dernier. Mobilisés sur les programmes en faveur des populations précaires, ils venaient observer le terrain français.
L’exposé d’Eric Forti sur l’ESS francilienne et son organisation faisait écho à la structuration de l’ESS au Japon. La délégation nippone identifie quatre branches : les organisations à but non lucratif (équivalant aux associations), les « quasi-marchés » en faveur des populations fragile, les coopératives et les entreprises sociales (équivalant aux nôtres). Très intéressé par la reconnaissance juridique française de l’ESS, le professeur Fukuhara relevait que ce n’est pas encore le cas au Japon. Quatre responsables ESS et institutionnels étaient ensuite invités par la Cress à présenter leurs actions. Odile Bagheri-Bonjar et Caroline Cailleau, PÔleS NOE, suscitaient une convergence de points de vue sur le manque de financements publics indispensables, pourtant, en Orient comme en Occident.
Stéphane Berdoulet, co-gérant du PhareS était interpellé sur ce qui avait constitué la genèse du PTCE : le lieu ? L’équipe ? La volonté politique ?
Julie Orliac, responsable du service ESS d’Est ensemble, était questionnée sur les modes de fonctionnement des circuits courts producteurs / consommateurs. La place des personnes handicapées préoccupait également la délégation japonaise. Enfin, Ronan Belleguic, chargé de mission Maison de l’emploi et Raphaëlle Javary, doctorante, présentaient le projet d’expérimentation du revenu contributif à Plaine Commune.

La matinée fut dense pour l’interprète, mais passionnante pour tous !