Annoncée en février dernier par François Hollande, l’agence de développement économique des territoires prend forme. La mission de préfiguration rend public son rapport le 17 septembre, lors des rencontres de la ville, au ministère des affaires sociales. Et le Président de la République devrait faire des annonces à ce sujet dans le courant du mois.
Œuvrent ensemble trois préfigurateurs : un haut fonctionnaire, Julien Rencki, ancien conseiller économique de Jean-Marc Ayrault et ancien patron du SGMAP, un entrepreneur, Abderzak Sifer, connaissant bien les quartiers, et une élue locale, Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté. On sait que l’annonce du Président avait suscité l’irritation des régions qui, dans l’organisation territoriale publique, ont la compétence économique.
Le temps n’est plus à s’étonner ou s’émouvoir que l’État crée une institution de plus, mais de voir si de nouveaux leviers seront accessibles pour l’ESS. On sait déjà qu’il s’agira, d’après Mme Dufay, « d’un outil léger, qui permettra à l’État, en coordination ave les régions, de mieux contrôler l’aide à la création d’entreprise ». Selon Les Échos, l’agence ménagerait un guichet unique pour les jeunes entrepreneurs, avec un accès au bouquet de services de BPI France, aux chambres consulaires et aux Cress, aux collectivités, à France Active…
Dans la lettre de mission adressée aux trois responsables, Manuel Valls écrivait « notre écosystème de soutiens, riche et divers, doit dépasser le stade de l’incubateur tous azimuts (…). La sélection des idées doit se faire sur le potentiel économique des projets, pas sur le capital social des porteurs de projet ». Voyons maintenant comment le Gouvernement concrétisera ces déclarations pour soutenir les entreprises de l’ESS qui œuvrent dans les territoires fragiles, cible de l’agence. Ils sont 272 en Île-de-France.