Avec comme maître mot « l’engagement », le Gouvernement ne ménage pas sa peine pour déclarer son soutien aux associations. Dans le droit fil des déclarations d’Édouard Philippe le 9 novembre aux Grands Voisins , « un groupe de travail de co-construction de la politique vie associative du Gouvernement » a été lancé le 13 décembre. Piloté conjointement par le ministère de l’Éducation nationale, le Haut Commissariat à l’ESS et le Mouvement associatif, ce comité rendra sa copie courant janvier.

Il doit travailler sur les freins et leviers en matière de soutien et d’accompagnement des associations, d’activités d’utilité sociale et de bénévolat, pour une société de l’engagement. Il alimentera la grande conférence nationale qui présentera la stratégie pour la vie associative et l’ESS. Celle-ci devrait être examinée en conseil des ministres avant fin avril.

Ceci dit, lors du débat à l’Assemblée nationale sur la résolution « relative à l’engagement associatif et à sa reconnaissance », adoptée le 30 novembre, des voix discordantes se sont exprimées. Sabine Rubin, députée de Seine-Saint-Denis, notamment, a rappelé les baisses de dotations aux collectivités locales, qui par « un ruissellement du rien » se traduisent par une baisse des subventions aux associations. Dans le débat, il fut aussi une nouvelle fois question des conséquences dramatiques de la diminution des contrats aidés.

On ne peut que souscrire aux louables intentions des élus du Modem auteurs de cette résolution, qui appellent, entre autres, à une logique de co-construction de certaines politiques publiques, à un choc de sécurisation financière et à une simplification des normes et agréments. Reste maintenant à attendre la publication du grand plan gouvernemental pour s’assurer que ces déclarations parlementaires ne restent pas incantatoires…