Le réseau des CRESS est en veille financière attentive et inquiète. Les contacts établis par une délégation du CNCRESS avec les députés ont pointé une série de questions, dont les nouvelles dépenses obligatoires pour l’ESS, qui ne doivent pas entraîner une baisse de crédits pour les CRESS.
Il s’agit, par exemple, du financement indispensable de la nouvelle Chambre française de l’ESS, dont la création a été officialisée par Roger Belot lors de l’ouverture du mois de l’ESS le 31 octobre. Il s’agit encore du deuxième appel à projet Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE), annoncé par Carole Delga pour 2015.
D’autre part, il existe un risque de glissement des moyens dédiés au développement de l’ESS, tant en provenance de l’État, des collectivités locales, que de la BPI et des fonds européens en faveur d’entreprises capitalistiques. Certaines brandissent la responsabilité sociale des entreprises ou les actions de régulation sociale et la présentent à tort comme de l’innovation sociale.
Enfin, il existe un risque de distorsion de concurrence, au bénéfice des entreprises marchandes et au détriment des entreprises de l’ESS. En effet, le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) ne profite pas aux entreprises non lucratives de l’ESS, soit la majorité d’entre elles. Pourtant elles portent 1,6 million d’emplois.