L’Observatoire régional de l’ESS s’apprête à publier sa note de conjoncture pour l’année 2020. Une enquête aux résultats contrastés.

Avec la crise sanitaire, le PIB français s’est globalement contracté de 8,3%. Et dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, les entreprises ont connu les mêmes difficultés que celles du secteur classique. Le rebond observé au deuxième semestre a permis de limiter les pertes d’emplois et le nombre de fermeture de structures, mais il n’est pas suffisant pour inverser une tendance de fond : Depuis 5 ans, le nombre d’établissements employeurs recule (- 2,8% en 2020). Principalement en cause, la suppression des emplois aidés et les baisses de financements de la part des collectivités locales.

En revanche, le taux d’emploi dans l’ESS s’avère en moyenne nettement moins affecté que dans le secteur privé classique : « L’ESS confirme sa résilience, indique l’étude, même si les plus petites structures connaissent davantage de difficultés ».

L’Observatoire régional pointe également des disparités géographiques et structurelles importantes. Le département de la Seine Saint-Denis, par exemple, se distingue par la meilleure progression régionale de l’emploi dans le secteur ESS, grâce à une hausse de plus de 3% de l’emploi associatif. « En plus des mesures d’accompagnement mises en place, l’ESS y est traditionnellement très organisée en réseaux, donc plus résiliente »,  explique Léo Voisin, responsable de l’ORESS.

A l’inverse, dans les Hauts-de-Seine, où la progression générale de l’emploi ESS est de 0,3%, l’emploi associatif a décliné. Mais le secteur s’y trouve porté par la forte progression de l’emploi chez les fondations – plus de 1.300 – qui résistent très bien à la crise.

 

 

Retrouvez la note de conjoncture qui est sortie ici, depuis la diffusion de cet article.