Par un arrêté du 5 mars, le préfet de région a fixé à 45 % du Smic le financement des 13 600 parcours emploi compétences (Pec) d’Île-de-France. C’est moins que le montant moyen national préconisé par la circulaire de la DGEFP du 11 janvier dernier. La gestion des fonds dédiés à l’inclusion est maintenant déconcentrée. Toujours en Île-de-France, le montant de l’aide peut atteindre 55 % du salaire pour les habitants des quartiers prioritaires. Attention, la préfecture de région ne prévoit un financement qu’à hauteur de 20 h/semaine, sur la base d’un contrat de 12 mois.

Un excellent webinaire sur les Pec a été organisé par le Mouvement associatif mardi 13 mars. On peut en retrouver les supports sur http://lemouvementassociatif.org/parcours-emploi-competences-quels-enjeux-pour-les-associations/

Michel Abhervé y rappelait que le cadre juridique restait celui des CUI-CAE, avec cependant un contrôle des actions d’accompagnement renforcé, à l’image de celles pour les emplois d’avenir, eux supprimés. Il soulignait aussi les absents du dispositif des Pec, à savoir les seniors qui trouvaient jusqu’à présent par le biais des CUI-CAE « une façon honorable de terminer leur parcours professionnel ».

Dans la gestion des Pec, les services prescripteurs, à commencer par Pôle emploi, ont un rôle fondamental. Non seulement l’agence nationale sera à l’initiative des contrats Pec, mais elle va aussi suivre les salariés. Les Missions locales sont également à la manœuvre, pour les Pec touchant les moins de 25 ans, mais ce contrat n’est pas au cœur des actions prévues pour accompagner les jeunes dans l’emploi.

Tiphaine Perrichon, de l’Udes, citait une étude réalisée par le CNEA sur le concept de « l’employeur-abilité ». 80 % des employeurs adhérents de cette fédération de syndicats d’employeurs disent répondre aux critères :

  • offrir un poste qui permet de développer des compétences professionnelles transférables au bassin d’emploi,
  • démontrer une capacité à accompagner au quotidien le salarié,
  • faciliter l’accès à la formation.

En revanche, ils sont minoritaires à penser pouvoir pérenniser le poste. D’où la suggestion du CNEA de créer un réseau, un écosystème d’employeurs sur un territoire donné. Il est sûr qu’en période de vache maigre, il vaut mieux se regrouper, coopérer, mutualiser.