Avec son chariot, Arnaud, 44 ans, stationne, bien visible avec son gilet jaune, sur le quai d’arrivée du Lausanne-Paris, gare de Lyon. Il est là pour aider les voyageurs lourdement chargés, comme ses 17 camarades, répartis en trois services. Assaillis de questions sur la billetterie, les toilettes, le métro, les taxis… ils ont conscience des services qu’ils rendent. Issus de Pôle emploi ou d’ailleurs, ils ont été recrutés par l’association régionale d’insertion Aries pour ce « chantier d’insertion ». À raison de 26 h par semaine durant un an, ils sont encadrés et formés pour pouvoir intégrer des cursus de professionnalisation. Ce service de portage gratuit est expérimental. Il pourrait être étendu à d’autres gares parisiennes.

L’initiative découle d’un partenariat SNCF / Paris / Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) convention Work in stations en téléchargement. Les partenaires sont mobilisés depuis plusieurs années sur les problèmes d’errance en gare, d’activité informelle, de flux de sans emploi et SDF.

La mobilisation pour développer les actions de solidarité dans les gares découle aussi d’une réflexion menée à l’échelle européenne, concrétisée par le programme « Work in station » (WIS). Avec WIS, ont été introduites des actions directes pour l’emploi. Parmi la palette de dispositifs que la SNCF, la ville de Paris et la Fnars développent, figurent encore les opérations d’embellissement et de propreté menées gare du Nord ave une entreprise d’insertion.
Autant d’actions qui s’inscrivent dans un cercle vertueux au bénéfice de tous ceux qui, à un titre ou un autre, transitent par les gares parisiennes.